Vacances : pourquoi partir 3 semaines ne serait pas aussi utile qu’on le pense

Vacances de 3 semaines

On imagine souvent que plus les vacances sont longues, plus elles seront réparatrices. Pourtant, la science semble dire tout autre chose. Et si, pour vraiment recharger ses batteries, il suffisait de partir moins longtemps, mais plus souvent ?

Huit jours, la durée idéale pour décrocher

C’est une équipe de chercheurs finlandais qui s’est penchée sur la question. Leur conclusion, parue dans le Journal of Happiness Studies, est claire : le pic de bien-être en vacances serait atteint au huitième jour. Avant cela, on est encore dans la transition entre le stress accumulé et la détente. Après ? Les bénéfices commenceraient déjà à décroître.

Autrement dit, inutile de bloquer trois semaines d’affilée en plein été en pensant que le bonheur sera proportionnel à la durée du séjour. Passé onze jours, l’effet « bulle » commence à s’estomper, et les pensées du quotidien – mails, réunions à venir, dossiers en retard – refont surface doucement mais sûrement.

Mieux vaut fractionner que tout miser sur l’été

Ce que les chercheurs préconisent, c’est de répartir ses congés tout au long de l’année. Quelques jours par-ci, une semaine par-là… L’idée est de multiplier les occasions de souffler au lieu d’attendre une pause estivale unique, souvent trop courte pour vraiment compenser une année entière de tension.

Et puis, soyons honnêtes : les vacances de trois semaines ont leur lot de désillusions. Les premiers jours servent à atterrir, les suivants à profiter… et les derniers à anticiper le retour, ce qui plombe souvent l’ambiance générale.

LIRE AUSSI  Avec ses remparts et ses 11 hectares, cette cité médiévale est la plus vaste d’Europe encore debout

Gare au jet-lag intérieur

Rien ne sert de partir si c’est pour revenir plus fatigué qu’en partant. L’étude finlandaise souligne l’importance de préserver son rythme biologique, même en vacances. Exit les nuits blanches suivies de grasses matinées : notre horloge interne n’aime pas les extrêmes. Pour profiter pleinement des bienfaits du repos, mieux vaut maintenir des horaires réguliers, s’exposer à la lumière naturelle et intégrer un minimum d’activité physique quotidienne.

Un autre conseil souvent négligé : prévoir un message d’absence clair et éviter la tentation de consulter ses mails. Quelques jours sans écran ni notification, et le cerveau commence réellement à décrocher.

Des effets éphémères mais indispensables

Alors oui, l’euphorie des vacances ne dure pas éternellement. Les scientifiques sont formels : les bienfaits psychologiques s’estompent souvent dès le retour au bureau. Le fameux “blues du retour” n’est pas une légende, et il peut frapper fort, parfois dès le lundi matin.

Mais attention, cela ne signifie pas qu’il faille renoncer aux congés. Au contraire. Ne pas s’accorder de pause augmenterait significativement le risque de burn-out et de troubles cardiovasculaires, selon plusieurs travaux menés sur le sujet, notamment par l’Organisation mondiale de la santé. Même si les effets positifs sont temporaires, ils sont nécessaires à l’équilibre global.

Moralité : ce n’est pas la longueur du voyage qui compte, mais la qualité du temps qu’on s’offre. Quelques jours bien pensés peuvent faire plus de bien que trois semaines mal vécues. Alors la prochaine fois que vous posez vos dates de congé, pensez stratégie plutôt que marathon. Votre corps – et votre esprit – vous diront merci.

LIRE AUSSI  Ces destinations méconnues ressemblent à des spots ultra-touristiques… en mieux
Eva Moreau

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut