Et si vous changiez d’air… en restant sur les rails ? Il existe un trajet ferroviaire hors norme, un véritable périple terrestre qui relie le sud de l’Europe à l’Asie du Sud-Est. Au total : 19 000 kilomètres, plus de 20 jours de voyage, 13 correspondances, une traversée de deux continents et une escale en France. De Lagos à Singapour, ce circuit incroyable s’adresse aux passionnés de trains et aux rêveurs curieux.
Un départ en douceur depuis le Portugal
L’itinéraire débute à Lagos, petite perle de l’Algarve, baignée de soleil et de charme atlantique. De là, un premier train file vers Lisbonne, où commence réellement l’aventure continentale. En franchissant la frontière, cap sur Hendaye, ville côtière française, prisée des surfeurs… mais aussi des amateurs de rails.
Et c’est justement depuis Hendaye que l’on monte dans un train en direction de Paris. La capitale devient ici un carrefour stratégique, dernière étape avant un voyage de nuit qui s’étirera sur près de 40 heures, direction Moscou.
Une plongée dans l’immensité eurasiatique
Arrivé en Russie, le voyage prend une autre dimension. Place aux grandes plaines, aux fuseaux horaires qui s’enchaînent, aux paysages qui changent à mesure que l’on progresse vers l’est. Moscou-Pékin, c’est près de 160 heures de rail, un bout du monde en soi. Un morceau de Transsibérien, une expérience autant physique que mentale.
Puis, l’entrée en Asie du Sud-Est se fait via le Laos, grâce à une ligne moderne inaugurée en 2021, longue de plus de 1 000 kilomètres. Elle relie Kunming, en Chine, à Vientiane, la capitale laotienne. De là, direction Bangkok, puis Padang Besar, à la frontière nord de la Malaisie.
Le périple touche à sa fin, mais les rails continuent : Penang, Kuala Lumpur, et enfin Singapour, cité-État futuriste et point final de cette odyssée terrestre. On y arrive avec des souvenirs plein la tête, et probablement un peu de fatigue dans les jambes.
Un coût raisonnable pour un voyage hors du commun
Une telle aventure a évidemment un prix… mais bien en deçà de ce que l’on pourrait croire. Il faut compter environ 1 100 euros, auxquels s’ajoutent sept visas à demander. L’investissement n’est pas négligeable, mais il reste modeste face à l’ampleur du voyage.
C’est un peu le Graal des globe-trotteurs ferroviaires, une quête patiente pour ceux qui préfèrent les fenêtres panoramiques aux hublots d’avion. Bien sûr, il faut aimer le rythme lent, les correspondances improbables, les horaires parfois capricieux… mais le jeu en vaut la chandelle.
Ce voyage au long cours n’est pas seulement un défi logistique : c’est une immersion dans une mosaïque de cultures, de paysages et d’histoires. Et pour les passionnés de train, c’est aussi une prouesse technique, une manière unique de traverser la planète sans jamais quitter les rails. À une époque où l’on parle de mobilité douce et de slow travel, cette aventure incarne à merveille l’art de prendre son temps.
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