Balade à vélo : ces itinéraires au fil de l’eau vont vous donner envie de pédaler

Balade à vélo

Envie de changer de rythme, de respirer un grand coup et de voir défiler les paysages autrement ? Enfourcher son vélo le long d’un cours d’eau, c’est un peu comme appuyer sur « pause » dans un monde qui file trop vite. À plat, souvent ombragés, parfois ponctués de trésors inattendus, ces itinéraires fluviaux offrent une autre manière de voyager, au plus près de la nature et de soi.

Douceur et surprises au bord du Doubs

160 km de tranquillité, de Montbéliard à Dole : voilà un itinéraire parfait pour les novices ou ceux qui veulent pédaler sans souffrir. La véloroute longe les sinuosités du Doubs, tantôt niché entre des falaises, tantôt bordé de forêts épaisses. Le parcours, intégré à l’EuroVélo 6, se distingue par son relief plat mais varié, et sa tranquillité – ici, on roule loin du tumulte automobile.

Les amateurs de pauses culturelles ou de bonnes tables seront comblés à Besançon ou Baume-les-Dames, véritables pépites sur le trajet. Et pour les curieux, un détour d’une quinzaine de kilomètres mène à la saline royale d’Arc-et-Senans, chef-d’œuvre d’architecture industrielle du XVIIIe siècle classé à l’Unesco.

le Doubs

La Loire, reine des itinéraires vélo

Impossible de parler de vélo en France sans évoquer la Loire à Vélo. Ses 900 km de pistes balisées attirent chaque année plus d’un million de cyclistes, qu’ils viennent pour un week-end ou pour une odyssée complète de Saint-Brévin-les-Pins à Nevers. Ce qui séduit ? Un cheminement fluide, ponctué de 600 hébergements labellisés « Accueil Vélo », et un service de transport ferroviaire adapté aux cyclistes.

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Le long de la route, les châteaux du Val de Loire, les vignobles du Sancerrois ou encore les rives boisées de l’estuaire offrent un décor aussi changeant qu’enchanteur. Pour une touche plus sauvage, les amateurs de nature brute pousseront vers la Véloire, entre Paray-le-Monial et la source du fleuve.

la Loire

Moselle, canal des Vosges et Saône : une remontée tranquille jusqu’à Lyon

Moins connue, mais tout aussi charmante, la Voie Bleue relie Apach à Lyon en 700 km de petites routes et chemins de halage. Ce périple discret longe une succession de rivières et de canaux, traversant des coins de France méconnus mais pleins de charme, comme Gray ou Ray-sur-Saône.

Dans sa première partie, plus sauvage, on croise surtout des pêcheurs ou des hérons, dans une ambiance paisible et sinueuse. Puis vient la Saône, qui déroule son ruban jusqu’à la capitale des Gaules, en passant par la Bourgogne et ses trésors oubliés.

Attention toutefois : après Mâcon, le balisage se fait plus rare. Mieux vaut alors anticiper et envisager une arrivée en train si on préfère éviter l’orientation à l’instinct.

Apach-Lyon

Du canal du Midi à la Méditerranée, un parfum de vacances

C’est l’un des joyaux du patrimoine français : le canal du Midi, vieux de plus de trois siècles, offre une balade à vélo de 240 km, de Toulouse à Sète, entre écluses paisibles, villages ensoleillés et arrêts gastronomiques incontournables – cassoulet, tielle ou vins du Languedoc selon la région traversée.

Mais prudence : ici, pas de bitume lisse, on roule sur des chemins de halage en terre, parfois racineux, qui exigent un vélo adapté. L’avantage, c’est que le trajet est facilement modulable : on peut embarquer ou débarquer à plusieurs points grâce aux trains régionaux qui acceptent les vélos.

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Et pour les plus ambitieux, l’expérience peut se prolonger jusqu’à Bordeaux ou Royan, via le canal de Garonne, pour une grande diagonale de plus de 700 km, entre Atlantique et Méditerranée.

Canal du roi

Ces escapades à vélo sont plus qu’un simple exercice sportif : ce sont des voyages sensoriels, au fil de l’eau, où chaque virage peut révéler une écluse, un village ou un champ de tournesols. À tester en solo, en duo ou en famille, pour une parenthèse active… et sans stress.

Eva Moreau

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